La présence de la famille de Fayet sur les terres de Peychaud remonte au XVème siècle. Au siècle suivant, Jean de Fayet, seigneur de Peychaut, fut secrétaire du roi Henri IV.
C’est autour de 1630 que le marquis Mathieu de Fayet, Conseiller au Parlement de Bordeaux, fît construire le château Peychaud. Il comprend à cette époque 295 hectares de vignes, prairies, terres à blé et marais. C’était l’exemple parfait des grands domaines bordelais en polycultures à dominante viticole.
Arrière-petit-neveu de Voltaire, Charles de Dompierre d’Hornoy fût aux commandes du domaine familial dans la seconde moitié du XIXème siècle. Personnage politique d’envergure nationale – il fût sénateur, député, puis Ministre de la Marine.
Il agrandit le château de deux pavillons carrés ouverts, fit colmater les marais et édifier de nouveaux bâtiments d’exploitation. A son époque, le vignoble connait une expansion considérable, la récolte passant de 90 à 300 tonneaux.
Et surtout il conduisit le grand combat contre le phylloxéra. La situation géographique du vignoble entre Garonne et Dordogne permit en effet d’utiliser la technique de submersion des vignes, qui sauva le vignoble de Peychaud de ce fléau.
C’est en hommage à la mer, que l’Amiral de Dompierre d’Hornoy créa l’étiquette bleue du château Peychaud, devenue depuis la signature de notre vin.
Au milieu du XXème siècle, au sortir de la guerre, les prairies du château accueillent un concours hippique qui deviendra le ‘Jumping de Bordeaux’. Il faut attendre les années 1980 avec l’arrivée du Comte Jacques de Pontac, arrière-petit-fils de l’Amiral et descendant du fondateur du domaine, pour que l’exploitation viticole reprenne toute sa splendeur.
Médaillé du Mérite Agricole, Jacques de Pontac a consacré sa vie à la conservation et au rayonnement de ce patrimoine familial, culturel et viticole, ainsi qu’à la renaissance du château de MYRAT, Grand Cru Classé de Sauternes en 1855 (www.chateaudemyrat.fr).
A Peychaud, il entreprend la restauration du château, agrandit le vignoble, qui passe de 12 à 28 hectares et réaménage l’intégralité des chais.
Considérant le vin comme un langage et un lien entre les personnes, il réussit à créer une large clientèle de particuliers très fidèles à l’étiquette bleue.
Jacques de Pontac décédé en 2012, c’est tout naturellement que ses deux filles Slanie et Elisabeth décident de poursuivre l’aventure familiale au sein du château Peychaud, œuvrant à la vigne, au chai et à la commercialisation.
L’histoire des Pontac suit celle des vins de Bordeaux. En effet, c’est en 1533 que Jean de Pontac fonde le domaine Haut-Brion destiné à l’exploitation des vignes. Il vivra 101 ans, ayant traversé les règnes de Louis XII, François Ier, Henri II Charles IX et Henri III.
Un siècle plus tard, son descendant Arnaud de Pontac, invente la notion de ‘cru’ et de terroir bien délimité. En plus d’être un adroit viticulteur, il est un fin politique puisqu’il est nommé en 1660 Premier Président du Parlement de Bordeaux. Homme d’affaire avisé, il décide de mettre en avant son domaine et ses vins d’une grande qualité, et de les exporter en Angleterre (Le Ô Brian était dégusté à la taverne ‘Pontac’s Head’ de Londres) puis à travers toute l’Europe.
Depuis, les membres de la famille de Pontac exploitent plusieurs propriétés en Bordeaux, Sauternes ou Graves, dont le château Peychaud et le château de Myrat, cru classé de Sauternes situé à Barsac.